Réponse utile aux dénialistes et autre climatosceptiques, les « don’t look up ».
J’entends fréquemment des personnes qui se muent en spécialiste de sciences dont ils ignorent tout concernant l’histoire du climat par exemple, asséner des opinions nourries d’approximations et de cherrypicking.
Ils croient, au nom de l’orgueil, pouvoir se muer en historien de l’environnement en citant Emmanuel Leroy Ladurie.
Pourtant force est de constater que:
1. L’optimum thermique médiéval qu’ils prennent comme référence est moins rapide que le « nôtre »et les températures moins élevées ( voir schéma 1)
2. Le forçage anthropique est aujourd’hui la cause majeure du dérèglement climatique avec des conséquences irrémédiables: des températures bien supérieures, (la phénologie est assez bien connue) à celles comprises entre le Xè et le début du XIVè siècle (voir schéma 2).
3. Les conséquences seront bien plus délétères: acidification des océans qui provoque des réactions en chaînes négatives sur la biodiversité marine en particulier. Apparition de boucles de rétroactions positives, il y’en a sept qui vont emballer la machine climatique, (voir schéma 3) accentuer l’effondrement de la biodiversité et libérer probablement des organismes pathogènes avec le dégel du permafrost. (voir texte 4)
4. C’est au XIIIe siècle que des séries d’étés plus chauds ont favorisé l’agriculture, les céréales sèches en particulier, et donc les consommateurs mais en Europe, les grands défrichements jouèrent aussi un rôle fondamental dans l’amélioration de l’alimentation ailleurs on en sait rien. Bref, aujourd’hui notre société, au vu de son évolution et de l’interpénétration des territoires et des Hommes, est inadaptée à un changement brutal avec de nombreuses inconnues. Ce qui est est certain c’est que la vulnérabilité et les dangers vont s’accroître.